dimanche 30 novembre 2008

Avertissement?

Vu dans le métro aujourd'hui, ligne 4...

C'est pour bientôt?

samedi 29 novembre 2008

Two lovers

J'avais envie de me réchauffer devant une belle histoire d'amour (hé oui ça arrive...) et j'ai vu un film auquel je ne m'attendais pas vraiment. Qu'est-ce que j'attendais? Ho je sais plus...
Mais le film m'a décontenancé dès le début. Ce faux suicide et ce sinistre appartement de parents, et surtout ce personnage pas vraiment aimable auquel on a pas vraiment envie de ressembler.
Et puis c'est lorsque les femmes paraissent que le film commence à vivre. Et là je me suis senti comme le personnage de Joaquin Phoenix... pas insensible au charme de Vinessa Shaw. 
Cette fille qui déboule dans sa chambre et qui s'intéresse et cette façon quelle a de le regarder. C'est presque trop facile... et on craque forcément.
Mais il y aussi la voisine, Gwyneth Paltrow et là dès qu'elle apparaît on a envie de l'embrasser.
Comme Joaquin Phoenix en somme.
Et c'est (pour moi) la force du film. Me mettre face à cette ambivalence permanente face à ces deux femmes. Entre la raison avec cette belle et aimante femme, et le coeur avec cette fille un peu folle, un peu fragile.
Ce tiraillement si simple, banal, James Gray le retranscrit très bien.
Peut-être attendais-je quelque chose de plus romanesque, de moins sec. Et de moins classique dans la mise en scène. Parce que là on peut dire que c'est ultra-classique. même si c'est très réussit lorsqu'il tente le plan-séquence notamment dans cette superbe scène entre Phoenix et Paltrow sur le toit. Là on sent toute la détresse du personnage et on ne peux que s'y identifier, repenser à des choses connues.
Le faux suspense du départ avec Paltrow me semble un peu too much... téléphoné. Et puis je ne peux adhérer à cette fin "familliariste", même si bien sûr c'est impossible autrement me semble-t-il pour James Gray.
Je sui sorti du film un peu déçu finalement et curieusement le film m'a un peu travaillé par la suite. Et il s'est embellit dans mon souvenir... ce qui me fait dire que ce doit être le même phénomène qui a touché les journalistes qui avaient unanimement rejetés le film à cannes et l'encensent aujourd'hui...

Yes we can...

Jeudi après-midi, à Chateau d'eau, à Paris, une affiche accroche mon regard. Il s'agit d'un pastiche d'une affiche de Barack Obama, sauf que le visage stylisé est celui de notre Talonettes 1er...
Sous le visage, une phrase: "Créer 3 millions d'emplois non délocalisables" et dessous, le slogan "yes we can!".
Plusieurs affiches sont collées l'une à côté de l'autre, identiques, sauf la proposition qui change: "Permettre à chaque famille d'économiser 1000€ par an" et encore "yes we can!". 
Je m'arrête devant les affiches, je cherche un logo de l'UMP ou un autre logo, une quelconque signature. Rien. Je repars en me disant que Talonettes 1er est décidément gonflé et sacrément opportuniste.
Plus tard je repense à ces slogans et à l'absence de "signature". Je me dis qu'il doit s'agir d'une action ironique voire terroriste comme ne va pas tarder à le dire sans doute la ministre de l'intérieur qui voit des terroristes partout.
prenez la phrase "Créer 3 millions d'emplois non délocalisables". Il faut être assez gonflé pour dire cela le jour où le pays compte plus de deux millions de chômeurs et se trouve en pleine crise économique! C'est sûr cette phrase est ironique...
Prenez la phrase: "Permettre à chaque famille d'économiser 1000€ par an". C'est tout à fait le type de démagogie dont est capable Talonettes 1er, en jouant sur le bon sentiment, sur la connivence qui nous dit: "je n'en demande pas beaucoup plus, je sais que 1000€ est une somme importante pour beaucoup de français". Oui il aurait pû le dire... Et cette phrase est en plus insultante de la part de quelqu'un pour qui 1000€ ne signifie rien, qui a nommé une ministre de la justice qui porte des bagues à 15 000€.

Il s'agit donc bien d'une supercherie, mais bien plus maline, que n'importe quelle affiche contestataire car elle pastiche un style, émet une confusion possible et met au jour exactement la démagogie de Talonettes 1er qui se rêve aussi en Obama français.
J'attends donc l'interpellation au petit matin des colleurs d'affiches, et leur mise en examen immédiate pour entreprise terroriste.
puisqu'il semble qu'aujourd'hui se soit à la mode (mais j'y reviendrais dans quelques jours).

dimanche 23 novembre 2008

FICTION (12)

Louise by Syd Matters
in Ghost Days



Découvrez Syd Matters!

FICTION (11)

Ne plus parler. Passer des journées ensemble sans rien dire. Ne plus avoir peur du silence entre deux êtres. Elle disait qu'elle était d'accord, elle disait que c'était ça aussi qui tuait les couples, cette sensation de se sentir obligé de parler. Et souvent parler pour ne rien dire, juste pour échapper au silence culpabilisant. 
Oui c'est ça, il ne faudrait pas parler tout le temps. laisser passer de longs hivers dans la communication entre les êtres. Etre juste présent, être ensemble, sans parler.
Juste sentir ce temps et ce silence qui passe comme un courant d'air ou un courant électrique. Et ça, ce serait juste bien, suffisant.
Et ce moment, cette qualité, serait rare. A goûter avec délectation.

mardi 18 novembre 2008

Mesrine, l'instinct de mort

Comme beaucoup j'attendais ce film sur Mesrine après avoir lu de longs passages de son autobiographie, L'instinct de mort.
Finalement je me suis ennuyé passablement devant le film alors qu'il y avait dans le livre une sorte de fièvre lorsque Mesrine racontait son parcours. Je n'ai toujours vu que Cassel, et trop peu Mesrine dans ce film. Enfin dans cette moitié de film puisqu'il s'agit vraiment d'une partie de film et non pas d'un volet. Donc je me prononcerais plus sûrement après avoir vu la seconde partie dans les jours qui viennent.
Toutefois le film me pose des problèmes dans sa façon d'aborder le personnage, et dans sa mise en scène.
Si je ne vois que Cassel c'est peut-être justement parce que dans cette première partie Mesrine n'existe pas encore vraiment. je veux dire par là que Mesrine, le personnage que l'on "connaît", n'est pas encore tout à fait né. peut-être... l'hypothèse reste à vérifier. Même si j'ai toujours du mal avec Cassel qui, pour moi, ne s'efface jamais derrière un rôle si ce n'est parfois dans Sur mes lèvres de Jacques Audiard. J'ai toujours l'impression de voir Cassel qui nous fait une démonstration de force, de toute puissance de sa présence. Et puis j'ai le sentiment que dans ce cas il n'aime pas son personnage... il n'aime pas Mesrine. On pense ce que l'on veut de Mesrine mais il faut bien, pour interpréter un rôle, l'aimer un peu. Aimer au moins l'homme même si l'on ne cautionne pas tout ses actes, même si on ne le comprends pas toujours. Et là je voit Cassel nous dire en permanence "Je joue Mesrine, mais attention je cautionne pas, hein?". Je pense que Cassel est bien trop straight pour défendre la trajectoire de Mesrine et qu'il préfère rester politiquement correct en se mettant à distance d'un personnage dont il ne veut défendre aucun acte. et ça me gêne tout le long du film.
Le fait que le film soit réalisé par Jean-François Richet était là aussi une promesse d'énergie. Mais malheureusement je trouve que Richet perd beaucoup d'énergie à remuer sa caméra sans arrêt, à zoomer, à recadrer dans le style caméra embarquée au coeur de l'action qu'à nous donner le plaisir, l'ivresse que pouvait ressentir Mesrine à chacun de ses coups. Là encore je pense que Richet se méfie de Mesrine, qu'il ne l'aime pas suffisamment. Même simplement pour essayer de l'approcher, tenter de le comprendre.
Que reste t-il quelques jours après la projection? Peu de choses, peu de scènes, peu de plaisir.
Peut-être une émotion, une seule en deux heures, au moment où Mesrine téléphone à sa compagne et lui dit qu'il va venir la chercher, la sortir de sa prison, et où elle le supplie de ne pas le faire et lui dit que c'est terminé entre eux. Là le split-screen sert vraiment le film et les acteurs, en les séparant au propre comme au figuré, en mettant côte à côte ces deux visages.
D'ailleurs il faut souligner la belle prestation de Cécile de France, méconnaissable pour le coup, esquissant en quelques scènes un vrai personnage, qui existe plus que tous les autres.
Il me reste en tête aussi cette scène vers la fin, où il y a ce moment d'hésitation, de peur, juste avant d'abattre les deux gardes forestiers. Pour une fois on sent Mesrine, sa tension, son hésitation. Et la mise en scène, calme, précise, me semble totalement réussie grâce à  ce triangle Mesrine-Mercier-Les gardes au milieu duquel se trouve, prisonnière la compagne de Mercier.
Mais comment pardonner ces scènes ridicules plus tôt dans le film?
La séquence de générique avec force split-screen sensé muscler, tendre une tension qui n'existe en fait jamais au coeur du plan. Et cette première phrase inaudible de Mesrine dans la voiture (une clé? rendre inaudible la voix de Mesrine?...).
Ou encore cette scène ridicule où il baise avec une prostituée et où il lui parle en même temps.
Et puis la scène du dîner familial, toc au possible. Ou cette scène où apparaît Guido (Depardieu) et où on se croirait dans une parodie de film de gangster franchouillard.
D'ailleurs la simple présence de Depardieu dans ce rôle m'agace. Je le trouve mauvais comme rarement (et pourtant on a eu des occasions de le voir mauvais!). J'aurais vraiment aimé voir Guido sous les traits d'un acteur inconnu, plus arride, plus rèche. Je préfère ne même pas m'étendre sur l'insupportable Gilles Lellouche...
Et puis il y a cette lumière baveuse, criarde, appuyée qui (surtout dans la première moitié du film) donne un ton Le fabuleux destin de Jacques Mesrine... Même si cela s'arrange un peu avec la lumière naturelle des scènes au Canada.

J'irai voir la suite du film, pour une vision d'ensemble et peut-être être plus juste avec  un film qui pour l'instant m'a passablement ennuyé.

jeudi 13 novembre 2008

L'ennui des adolescentes

Je ne suis pas un grand fan de l'hypothèse qui prétend que l'adolescence est la période la plus difficile de la vie. Sans doute parce qu'il me semble (contrairement à la majorité, qui sans doute embellit ses souvenirs) que l'enfance est plus difficile car on est plus que jamais tributaire de la décision de ses parents sur ce que l'on va faire, manger, voir, entendre, etc... Alors que l'adolescence me semble être la période de l'éveil, de la découverte du monde (aussi laid et/ou beau soit-il). J'ai souvent l'impression que l'adolescence est trop souvent définie comme une maladie et non pas comme - simplement - une courte période déterminante voire libératrice.
Sans doute avons nous trop étés abreuvés des théories de Françoise Dolto (l'adolescent comparé au homard, laissez moi rire) et que l'invention de l'adolescence en tant que maladie arrange bien ceux que l'on appelle communément les adultes. Il me semble que l'on se cache derrière un concept pour éviter de se poser les mauvaises questions. En clair je dirais que les "adultes" ont inventés l"adolescence afin de réprimer les sentiments libertaires, romantiques, existentiels de la génération qui leur succède. ceci afin de rejeter ces sentiments qu'ils se sentent coupables d'avoir abandonné pour se conformer à une certaine résignation, ou en adoptant des certitudes plus confortables et qui rendent leur vie plus stable.

Le cinéma s'est nourrit de ces adolescences, souvent avec beaucoup de talent, et je ne vais pas cracher sur mon plaisir régulier de voir certains de ces films. Toutefois j'ai parfois le sentiment que l'adolescence est un prétexte, que les adolescents sont au mieux fantasmés, au pire instrumentalisés dans certains films. Bref, lorsque ces films semblent s'insérer dans ce qui devient un genre je suis assez irrité.

Récemment ma soeur est venue passer quatre jours à Paris avec trois de ses copines. Je les ai accueillies avec plaisir, malgré une certaine appréhension. Je redoutais sans doute de me sentir bien loin de ses jeunes filles du "haut" de mes trente ans.
Au fil des discussions je me suis aperçu que la distance n'était pas si grande entre nous (ouf! comme ça fait du bien à l'ego!) et j'ai constaté que ces jeunes filles n'avaient pas le sentiment de vivre une période si difficile. Je ne pense pas qu'elles aient cachée le trauma par pudeur, leurs réactions semblaient sincères. Tout juste je sentais qu'au-delà de goûts, d'une certaine culture commune qui les lient il y a bien tout de même chez elles le sentiment qu'elles sont seules face à leurs problèmes. Mais j'ai senti que cette solitude elles l'assument comme étant la construction de leur individualité. Et que les problèmes auxquels elles peuvent être confrontés ne sont pas si éloignés de ceux vécus actuellement par notre génération (pour le dire vite, une pointe d'inquiétude face au monde et à l'avenir: rien de neuf, quoi).
J'ai vu quatre jeunes filles plutôt joyeuses, douées même d'une bonne dose d'auto-dérision et pas dupes de leurs consommations (clips, films, magazines, vêtements, etc...). Pas une seconde je n'ai senti des sentiments sombres (furent-ils d'un romantisme sombre) ou haineux de leur quotidien.
Une chose m'a marqué cependant: l'évocation d'un certain "ennui". L'ennui de ne pas pouvoir être libre de leurs mouvements et l'ennui souvent éprouvé dans le milieu scolaire. Quand on repense à sa propre "adolescence" on se dit qu'il n'y a rien de nouveau... Sauf peut-être que cet ennui constaté semble assumé, vécu comme inhérent à leur condition de lycéennes, à la période. Nul sentiment de révolte sous cet ennui exprimé le plus naturellement du monde, au contraire on sent une forme de patience (de fatalité dirait les plus pessimistes).
Peut-être est-ce là juste ce qui nous différenciait... Elles vivent cet ennui comme un passage obligé, une expérience à vivre, alors qu'il me semble me souvenir en avoir été révolté et donc malheureux (toutes proportions gardées).
Et finalement je me disait que cet ennui venait peut-être plus du regard que nous "adultes" (?) posions sur eux. Comme si c'était à cause de cette "maladie" de l'adolescence que nous avions inventé qu'elles éprouvaient de l'ennui. Et qu'il ne tenait qu'à nous de les regarder différemment, de les accepter comme faisant partie de notre "monde", en leur faisant confiance, en leur parlant d'égal à égal que cet ennui pouvait s'effacer et repousser la "maladie".

FICTION (10)

Chère AA, (bien que je ne sois pas sûr de votre sexe)

Vos commentaires me manquent. Je vois bien que vous tournez autour, que vous hésitez à donner votre avis. Une idée vous vient, une réaction vous démange et puis non, vous vous retenez.
Je le regrette.
Même si j'en convient je ne suis pas très prolixe actuellement, trop (pré)occupé par ailleurs.
pourtant moi aussi je suis tenté d'écrire des choses ici. Mais je me retiens souvent parce que je sais qu'il faudrait les développer longuement et que cela me prendrai un temps que je n'ai pas forcément.
Donc je m'abstient au risque de vous décevoir chère AA, ainsi que quelques autres.
Veuillez m'excuser.
Je vais essayer de me rattraper très prochainement.

Cordialement,


dimanche 2 novembre 2008

La fin de l'Empire blanc

A quelques heures de la fin d'une campagne électorale américaine qui est d'ores et déjà historique, quelle que soit l'issue du scrutin, me vient le sentiment que nous vivons la fin de l'Empire blanc.
La concomitence entre ces élections et la crise financière signe à mon avis la fin de la domination blanche sur la planète, la fin d'un "modèle": celui de l'homme blanc (occidental disons), capitaliste, colonialiste. Ce n'est pas une mauvaise nouvelle, entendons-nous!

09/11
Le premier signe est intervenu le 11 septembre 2001 lorsque l'Amérique est attaquée pour la première fois sur son territoire et découvre sa soudaine vulnérabilité. Les attentats sur le World Trade Center et surtout l'effondrement des tours en direct, devant le monde entier, montrait une Amérique à genoux. D'abord parce qu'il s'agissait d'un symbole qui était touché. Le symbole d'une Amérique triomphante, capitaliste et arrogante.
La défaite (il faut bien finir par employer ce terme) de la guerre menée en Irak mais aussi en Afghanistan. Soit la première défaite, depuis le Vietnam, de la première armée du monde. 
L'Amérique doute, sa suprématie militaire est remise en cause.

Accélération
Alors que l'Amérique se préoccupe de sa propre sécurité et tente d'exporter en Irak ce qu'elle appelle la démocratie, d'autres pays se réveillent. Ainsi l'asie (la Chine et les autres dragons) mais encore l'Inde deviennent des puissances économiques considérables. A tel point que ce sont ces pays qui tirent la croissance mondiale (et surtout celle de l'Amérique) en finançant les restes de croissance dont elle jouit.
Durant les deux mandats de George W. Bush l'Amérique tente vainement de conserver sa place de gendarme du monde au moyen-orient (Israël, Irak, Iran). Durant cette décennie les Américains ont vu leur influence diminuer et le dollar s'affaiblir face à l'euro et au yen.
Le spectre de la guerre froide revient même pointer son nez avec le projet de bouclier anti-missiles et l'incapacité des Etats-Unis à contrer les projets de la Russie en Ossétie du nord.
Ca se confirme l'Amérique n'a plus la main.

La crise
La crise financière ne mettra pas fin au capitalisme - il ne faut pas se faire d'illusions - ni même aux excès de la finance. Tout juste y aura-t-il une période où les spéculateurs vont faire profil bas, prendre moins de risques. Mais cette crise venue d'Amérique vient de semer le doute sur le modèle économique qui a permis à l'Amérique de dominer le monde. Ce sont bel et bien les spéculateurs, les hommes d'affaire en grande majorité blancs de peau qui viennent de perdre les repères financiers et économiques qui guidaient leur vie. D'autant que l'administration Bush n'a pas sû réagir aussi rapidement qu'il l'aurait fallut, donnant encore le signe d'une Amérique dépassée, se raccrochant à la croissance des pays d'asie voire de la veille européenne.
Parenthèse: souvenons-nous de Batman, the dark Knight, "I am not a hero"...
L'Amérique perd sa suprématie financière.

Obama!
L'insconscient des américains a peut-être parlé en permettant à un homme noir d'avoir une chance d'être président des Etats-Unis, comme si les américains avaient sentis que le modèle du blanc capitaliste (parfaitement incarné par McCain) touchait à sa fin.
Bien sûr Barack Obama sera un symbole pour les millions d'américains de couleur, même si au fond Obama est tout de même un défenseur du capitalisme. Mais l'accession d'Obama au pouvoir montrerait pour la première fois que l'Amérique se réconcilie avec son histoire et avec le reste du monde en acceptant d'être dirigée par un noir. Se serait le signe de la fin de l'empire blanc tout puissant puisque le monde va devoir s'habituer à voir l'asie, l'Inde et peut-être l'afrique tenir les rênes économiques de la planète.

Demain
Les politiques n'osent pas nous le dire mais il le savent bien: la domination occidentale blanche est proche de la fin. 
Le pouvoir économique est d'ores et déjà en asie, et va s'ajoutter à leur supériorité démographique. Tandis que la population européenne vieillit et que nos pays vont se transformer en immenses maisons de retraites, nous sommes condamnés à ne représenter qu'une toute petite partie de la population mondiale, dépendante des biens de consommations produits en asie, en Inde, en afrique. Et il faudra donc accepter que nous ne représentions que peu de chose politiquement. L'amérique et l'europe blanches, arrogantes, dominant le monde ne sera bientôt qu'un passage de l'histoire.

Obama président!
Malheureusement on peut aisément imaginer que pour une partie de la population blanche nostalgique du XXème siècle il sera assez vite insupportable de voir un noir à la tête des Etats-Unis. Obama, mélange entre Kennedy et Martin Luther King, sera assassiné. Je le crains.
Parce qu'une bonne partie de l'Amérique ne supportera pas de voir le pays dépassé par d'autres puissances et qu'un discours revanchard blanc verra le jour.
A ce moment là, l'Amérique, formidable machine à créer les tragédies ou les contes de fée, redécouvrira cette image où lors d'un meeting Barack Obama a fait une gaffe prémonitoire: "Je vous présente le futur président des Etats-Unis, Joe Biden"...