Bon là je crois qu'on est en plein dans la période que personne n'aime vraiment... la fin d'été, appelée pudiquement la rentrée.
Ce moment de transition pas très clair entre ce qui ressemble encore à des journées d'été et aussi à une lumière qui baisse plus tôt dans la soirée et qui sent les prémices de l'automne en devenir.
La rentrée c'est pas mal, y a un côté début (un peu comme en janvier) avec les bonnes résolutions, les projets qui redémarrent, etc... Sauf que là on est plutôt à la fin de l'été et pas vraiment dans la rentrée... Bref, un moment tiède de transition très désagréable.
Sinon ce sont bien les derniers jours pour profiter d'une sieste estivale... Oui parce qu'après ce sera plus estival... Et la sieste estivale est la meilleure de l'année, au moment le plus chaud de la journée et sans culpabilité puisque le monde entier tourne au ralenti. Les prochaines siestes agréables seront pour les dimanches pourris du plein hiver, donc il faut en profiter d'ici là.
Et puis le meilleur moment dans la sieste c'est pas le moment où on dort, et encore moins celui où on se réveille sans plus rien comprendre à l'heure qu'il est, à où on est. Non le meilleur moment est celui où les pensées dérivent, se confondent avec les bruits ambiants, où les associations d'idées se font naturellement et restent encore à peu près conscientes. Bref c'est le moment idéal pour tenter de trouver une solution à un problème, trouver une idée. Si, si je vous assure en tous cas il m'est arrivé très fréquemment de démêler pas mal de choses dans cet état et d'y voir clair contrairement à ce qu'on pourrait croire. Au réveil les idées de cette première partie de la sieste reviennent et c'est souvent comme un miracle.
Sinon la bronchite c'est vraiment long et pénible et assez inconfortable. Un scandale quoi...
En attendant la bonne grippe que nous auront tous d'ici trois ou quatre mois...
En parlant de derniers jours. Je suis allé voir Les Derniers jours du monde des frères Larrieu, et ceci le jour de la sortie du film de Tarantino par pur esprit de contradiction (je vais aller voir Inglourious Basterds mais j'attends que la folie légèrement puérile de mes contemporains se soit un peu calmée...). Bon alors les Larrieu... Plus ça va plus ils me surprennent ce qui est assez rare pour être souligné, d'habitude on est de moins en moins surpris par un (des) cinéaste(s). Là, j'avoue, ils m'étonnent par leur liberté de ton depuis trois films.
Oui parce que faire croire au derniers jours de la planète en filmant tout ça de Biarritz, de Pampelune ou Toulouse il fallait oser. Depuis leur précédent film, Le Voyage aux Pyrénées, ils sont dans un cycle de l'invraisemblance absolue, avec les situations les plus improbables qu'un ours des pyrénées qui fume une cigarette tranquillement assis sur un rocher (voue avez vu le film? sinon je comprends votre expectative), ou la troisième guerre mondiale sur la place du Capitole à Toulouse... En fait ce qui les intéresse là c'est ce qui est possible, ce que l'on fait si plus rien n'a de conséquences. Bon, je m'attendais à plus de choses possibles en fait donc je me suis ennuyé pendant les trois quarts du film. Mais j'ai aimé cette fin dans un château du Lot, sur la musique de l'ami Bertrand Burgalat himself aux platines, en visite guidée par l'ami Serge Bozon... Là quelque chose prends. Et finalement je me dis que les Larrieu sont les seuls cinéastes libertaires (et accessoirement libertins) du cinéma français actuel. Les seuls vrais jouisseurs (les anti-Bonnelo pour aller vite).
Par ailleurs je me demande s'ils croient vraiment pouvoir faire quelque chose de crédible avec la fin du monde à Biarritz avant le tournage où s'ils se rendent compte pendant le tournage que ce ne sera jamais crédible (par faute de moyens et parce qu'il est impossible de lutter contre l'imagerie américaine de la fin du monde). Oui je me demande vraiment... Même s'il y a un indice: la prothèse plastique de la main de Matthieu Amalric qui semble nous dire "Tout ceci est aussi faux, toc, peu crédible que cette main ridicule dont nous affublons le personnage principal". Mais le doute demeure un peu tout de même...
Sinon, revenant de quelques jours à Amsterdam, je me suis souvenu d'une chose qui m'a frappé là-bas. J'y ai vu très peu de policiers, mais vraiment peu... ça changeait vraiment de Paris! Et un "détail" là-bas les policiers n'ont pas d'arme sur eux. Si si...
Au maximum ils ont une matraque, mais pas de flingue, pas de taser, pas de bombe lacrymo, pas de flashball. Alors que chez nous ils ont quasiment l'attirail complet en permanence. Et qu'on les voit partout, qu'il est impossible de faire cent mètres sans en croiser et subir leur air méfiant vis à vis de tout ce qui ne porte pas d'uniforme. A Amsterdam, ville pourtant envahie de "drogués" au cannabis, la police est sûre d'elle-même et de son autorité naturelle sans avoir à porter d'arme ostentatoire. Et à ce que je sache il n'y a pas plus de désordres sociaux qu'ici (ils ont même autant de "problèmes" avec leurs banlieues). Ce qui me confirme que notre pays est vraiment malade. Ici on se croirait clairement sous l'occupation: contrôles de police à tous les coins de rues, sur les routes, policiers mains sur le flash-ball prêts à dégainer au moindre mouvement suspect, militaires qui arpentent les gares et aéroports avec la mitraillette en bandoulière... Comme si chaque citoyen était une menace potentielle contre l'état, renforçant encore plus l'idée d'une méfiance, d'un fossé qui grandit entre l'état et le peuple. La police n'est plus au service des citoyens, elle devient peu à peu une police politique qui nous rapproche chaque jour un peu plus de la dictature.
Voilà, c'était intéressant hein... pffff
1 commentaire:
Eh ben, voilà un article qui fleure bon un optimisme sincère et exalté, ça fait plaisir !
La fin du monde à Biarritz, pourquoi pas, après tout le monde peut finir de différentes manières selon ce qu'on définit comme en étant sa fin. Cela dit si derrière le film est tout pourri, ça n'aide pas, c'est sûr !
J'ai vu que tu m'as mis dans ta blogroll, tu m'en vois sincèrement touché, ça n'arrive pas tous les jours !
Allez, garde la pêche, la rentrée c'est moisax pour tout le monde.
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