Vous aurez remarqué que je donne mon avis sur certains films et livres sur ce blog. Généralement plutôt des oeuvres que j'ai aimé ou que je considère digne d'être vues ou lues.
Pour autant je ne prétends pas du tout écrire une "critique" complète, fouillée. Je reste assez général, et je m'attarde parfois sur certains aspects mais je ne considère pas cela comme un travail "critique". Je laisse ça aux journalistes, aux critiques dont c'est le métier.
Tout simplement parce que je ne pense pas en avoir ni le talent, ni la patience parfois. Aussi je ne parle pas de tous les films que je vois, ni de tous les livres que je lis, d'autant que mon rythme est parfois irrégulier en fonction d'autres "travaux" qui m'occupent.
Je ne pense pas être particulièrement bon pour l'exercice critique qui nécessite un temps long de réflexion, une organisation de ses idées sur un sujet précis. Et je n'en ai pas toujours le temps. Ce blog est beaucoup plus impulsif qu'il n'y parait...
Je ne parle jamais de musique (au mieux je mets un extrait sur un lecteur en bas de post) parce que je ne pense pas savoir parler de musique. Je n'ai pas le vocabulaire pour ça et sans doute encore moins de références qu'en cinéma par exemple. Mon approche de la musique reste émotionnelle et intuitive. Ce qui ne me frustre absolument pas.
D'ailleurs j'essaye encore d'avoir cette approche par rapport au cinéma car si je fais le bilan je crois que j'aime beaucoup plus les films qui restent en partie mystérieux, impénétrable (parfois)... Je crois que j'aime encore plus les films dont j'ai du mal à parler finalement.
Je lis encore avec plaisir la critique cinéphilique quand elle est brillante dans le style et éclairante (par opposition à la diarrhée verbale obscure de certains) et qu'elle n'essaye pas "de se faire plus grosse que le film" (comme la grenouille... l'ego du critique à parfois l'ambition de celle-ci).
Quand à la discussion autour des films, entre amis, j'y prends moins de plaisir qu'il y a quelques années c'est vrai... J'y ai passé beaucoup d'énergie en argumentant, en me défendant, en tentant de convaincre, parfois avec succès, parfois moins. Mais pour quels résultats? Finalement si peu si ce n'est parfois le plaisir très égocentrique d'avoir convaincu quelqu'un qui parfois n'avait rien demandé en fait... Et puis ces longs palabres autour d'un film (parfois tellement mineur en plus... et si vite oublié) sont aussi des batailles où la mauvaise foi, l'orgueil, et le ton (souvent élevé) finissent parfois par abîmer le film même. Rares finalement sont les gens qui savent rendre hommage au film, le tirer vers le meilleur sans être dupe de ses faiblesses.
En revanche j'aime toujours assister à ses joutes, j'aime les lire, les entendre. Car les protagonistes s'y dévoilent, s'y révèlent, parfois brillants, parfois ridicules ou tantôt l'un puis tantôt l'autre d'ailleurs.
Ceci dit je ne pense pas que mon "retrait" soit incompatible avec le "faire". J'entends par là montrer des films, les faire découvrir et même en faire. Mais les laisser atteindre le spectateur sans trop les dévoiler, sans ensuite abîmer ce qui a pu toucher tel ou tel reste quelque chose de précieux.
Tiens, je n'ai toujours pas vu Inglourious Basterds. Peut-être aussi parce qu'on m'en a dit ici et là finalement plus de mal que la rumeur première ne semblait le laisser croire... Et puis j'ai à faire... alors je reporte... D'ailleurs je pense que les films de Tarantino (j'en aime certains: Reservoir Dogs et Pulp Fiction surtout... ensuite j'aime des bouts...) sont aussi des vrais films pour cinéphiles parce que la parole, la négociation permanente se rapproche du débat cinéphilique. Il s'agit d'une tractation là aussi où un sujet banal (ou un film disons) est un objet permettant de se mesurer à l'autre. et il s'agit finalement d'un comportement assez machiste, toutes plumes, griffes et rugissements dehors. Un combat de coqs.
1 commentaire:
Vous avez dit Tarantino?
Boulevard de la mort! Death proof! Boulevard de la mort!!!
J'ai pas vu la suite de Rodriguez trop peur d'être déçue... (trop de violence tue la violence)
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