samedi 3 janvier 2009

FICTION (16)

Ce qui compte c'est d'oublier presque tout. Ne se souvenir que de l'odeur, de la peau, de la voix, le regard, les mains.
Ne garder que l'essentiel de l'unicité de la personne.
Je veux dire en dehors des pensées, idées, remarques de la personne, qui lui sont propres mais qui finalement ne correspondent souvent qu'à un instant T.
Et même les moments s'effacent, s'altèrent, se modifient dans le souvenir.
L'odeur, la peau, le voix, le regard, les mains resteront un souvenir précis de l'autre.

Et puis ne jamais oublier que plus tard, ailleurs, il y aura d'autres odeurs, d'autres peaux, d'autres voix, d'autres regards, d'autres mains. Et que nous nous endormirons toujours légers et insouciants tel des chatons, frères et soeurs.

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