mardi 7 juillet 2009

MOI (3) : La jerbe

De toute façon aujourd'hui j'étais de mauvaise humeur. la faute à un torticoli attrapé sans doute dans la nuit et à un mal de tête consécutif au dit torticoli (ça fait nom de pâtes non?).

Et pour m'achever j'ai allumé la télé pour regarder quelques minutes de l'hommage à Jackson.
J'ai tenu dix minutes pas plus. J'ai trouvé ça lamentable, horrible, dégoûtant...
ce show, cette émission de variété avec le cercueil sur scène on aurait dit son concert à Londres. Je me demande même comment les promoteurs de ses spectacles n'ont pas pensé à faire une tournée mondiale avec le cercueil. Je suis sûr qu'ils y ont pensé.
Pourtant y a pas grand chose qui me choque dans la vie mais là j'ai trouvé que ce mélange d'enterrement et de concert télévisé est le sommet de l'horreur de l'époque.
Je me fiche assez de Michael Jackson. J'aimais certaines de ses chansons mais il y a bien longtemps que je ne me souciais plus de se qu'il pouvait faire. Ses ennuis judiciaires avec les petits n'enfants m'avait encore plus détourné de l'intérêt éventuel que j'aurais pu lui porter.
Et puis je n'en peux plus d'entendre parler de lui depuis deux semaines... Mais là ce show c'est le comble de l'horreur. Ca sent la fausse tristesse de la famille. Je ne peut m'empêcher de penser qu'ils ne l'aimaient pas tant que ça, qu'ils le jalousaient, ou encore qu'ils se réjouissent de l'argent qu'il vont pouvoir faire sur son dos désormais.
Il n'y a décidément que les Américains pour inventer pareil chose, mêlant spectacle, cynisme, argent, mort... C'est à peu près aussi aussi méprisable que le débarquement américain en Irak à l'heure du journal télévisé.
Bon entre parenthèse on est vraiment dans ce que Paul Virilio appelle la "mondialisation des affects", cette communion autour d'un drame. C'est consternant.

Sinon pour échapper à ça je vous conseille de lire la revue Ravages, éditée par Descartes et cie et qui se trouve en librairie. Au sommaire plusieurs textes autour de l'infantilisation de nos sociétés, signés par Stiegler, Virilio, Stiglitz, Barber... Mais aussi une "interview fictive" de Nietzsche à ne pas rater.

Sinon vous pouvez aller voir Wathever works de Woody Allen. C'est du Allen tout craché, classique, sans grandes surprises mais on y passe un bon moment.

Aucun commentaire: