mardi 18 août 2009

Facebook

Je suis sur Facebook de puis un peu plus d'un an et demi. A l'époque il n'y avait pas grand monde (si si), quelques centaines de milliers, en France je veux dire. Au début je ne comprenais pas très bien à quoi cela pouvait servir. Je trouvais l'interface un peu froide et pas toujours simple d'utilisation (pour l'utilisation ils se sont améliorés). Au bout de trois ou quatre mois j'ai commencé à voir débarquer pas mal de monde. Essentiellement des amis qui avaient une page MySpace, ou un blog.
A ce moment là Facebook était en anglais et il y avait ces groupes exaspérants qui demandaient à corps et à cris un Facebook en français. Soit par fierté linguistique, soit parce qu'ils ne pigeaient rien à l'anglais (je penche malheureusement pour la deuxième hypothèse). A ce moment là tout de même j'ai commencé à entrevoir l'intérêt de la chose: pouvoir trouver des connaissances facilement, surtout ceux dont je n'avais pas forcément le mail (gens croisés dans des fêtes et dont on avait oublié de prendre et de donner ses coordonnées par exemple).
Le grand tournant c'est tout de même la création du chat de Facebook. Enfin du "vivant"!
Depuis je considère Facebook un peu comme le lieu où l'on sait que l'on peut croiser des gens qui on a envie de parler. Un peu comme dans un café dans une petite ville, bref, comme on ne le fait même plus aujourd'hui.
Je connais les habitudes horaires de certains et je sais que si je veux leur dire quelques mots j'ai de grandes chances de les y croiser, avec le choix de leur parler ou non.
Dans la nuit Facebook se vide petit à petit, comme un café et redevient un lieu vaguement désert ou les "actualités" se font de plus en plus rares. J'aime bien cette idée de café virtuel. Aussi l'on peut y "publier" des liens, des articles, des vidéos un peu à la cantonade et s'y intéresse qui veut sans qu'on s'en formalise.
Bien sûr il y a les désagréments: les "actualités" répétitives de certains, les "statuts" débiles d'autres, les demandes d'ajout "à une liste d'amis" intempestives, ou les gens qu'on aurait aimé qu'ils nous oublient... Mais tout de même on peut choisir, refuser, ne plus avoir les "actualités" de certains... Bref on fait son choix, on choisit par qui et comment on se fait éventuellement ennuyer.
Au fil des mois j'ai vu le cercle s'agrandir jusqu'à l'arrivée de gens qui n'avaient pas eu de MySpace et qui n'étaient pas très accrocs à internet. Facebook avait fini d'être un petit gadget parisianniste et branché... Pour le meilleur et pour le pire.
Quand à la fameuse question de la vie privée là encore qu'on arrête de nous seriner qu'on nous surveille puisqu'on ne donne que les informations que l'on souhaite. Et on peut même enlever le "tag" qui nous dénonce sur une photo désavantageuse.
Certes il y a une sorte de surveillance généralisée entre les membres de Facebook... On surveille même sans le vouloir les petites habitudes des uns et des autres, les réactions à certaines publications, les changements de statuts amoureux (mais là aussi on peut rester dans le vague si on veut)... Facebook est une sorte de plateforme où l'on autorise les autres, les "amis" à nous surveiller, dans un accord tacite en échange du droit de surveiller les autres. Un peu comme dans une bonne dictature où la dénonciation des habitants est la meilleure police? Certains le disent, mais je ne le crois pas.
En tous cas Facebook est bien plus attrayant que le vieillot MySpace où chacun se cachait derrière un pseudo souvent ridicule, où personne ne reculait devant le mauvais goût de personnaliser sa page avec une immonde tapisserie. Et puis le chat de MySpace ne marchait presque jamais. Et puis avec ces pseudos impossible de savoir qui était qui...
Sur Facebook il y a encore quelques ringards pour dire "merci pour l'ajout" (horripilant), ou encore "poker", ou jouer à "Guerre des gangs" ou envoyer des "points cool"... Heureusement que les attaques de vampires (des débuts de Facebook) n'existent visiblement plus!

Je me demande régulièrement que serait notre quotidien, à moi et à beaucoup de connaissances sans Facebook et cette façon de garder un contact invisible, d'échanger à n'importe quel moment. Je suis devenu accroc? Sans doute un peu, oui. Et si Facebook devenait payant? Bhou... ça c'est la grande terreur pour les accrocs de Facebook! Je préfère ne même pas trop y penser...

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