mercredi 21 octobre 2009

MOI (9) : Hiver, teasing

J'aime plutôt l'automne et j'aime bien l'idée de l'hiver. J'ai dit l'idée...
L'automne est ce moment ou après la torpeur de l'été les projets démarrent, redémarrent, prennent forme. Et il me semble que c'est exactement ce qui se passe en ce moment grâce à quelques bonnes nouvelles. Et puis il y a la douceur du soleil d'automne qui est bien plus caressant qu'en été (pour moi un coup de soleil c'est 5 minutes chrono...).
L'idée de l'hiver me plaît. Peut-être même l'imagerie liée à l'hiver, et particulièrement en ville.
J'aime bien le contraste entre le calfeutrage dans un appartement bien chauffé (et factures EDF salées...) et nos courses dans paris glacial, entre une bouche de métro et un rendez-vous dans un café, un bureau.
Et aussi un dimanche sec et ensoleillé, bravé en terrasse. Ou un dimanche pluvieux ou cotonneux dans la couette ou sur le canapé devant un Bergman ou un bon livre.
Bref toutes ces choses qui rendent supportable, voire même aimable, l'hiver. ces choses que nous aimons à peu près tous je crois. Sans toutefois tomber dans le lyrisme quincailler de Jeunet.

Je découvre le dernier album de Benjamin Biolay, qui est très "hiver" je trouve (tout Biolay est très "hiver" en fait). Le précédent, Trash yéyé avait accompagné pas mal de mes moments de l'hiver 2007. Et là je retrouve des traces de cet hiver mais avec autre chose. Biolay y est ici plus baroque que jamais, alternant avec des chansons beaucoup plus simples. Bien sûr l'ensemble est chargé, mélancoliquement parlant disons. Mais il s'améliore encore dans les textes et cisèle avec un talent incroyable dans les orchestrations et arrangements. C'est complexe, profond, nourrit au risque de la prétention s'il n'était pas si doué pour son âge.
Daho accompagne aussi ces jours avec son Live à Pleyel. Et là on se dit qu'il a atteint une grande maturité dans sa voix (que d'autres lui ont tant reproché). La simplicité apparente des textes cache une personnalité très complexe, torturée et qui ne cesse de tenter d'atteindre une sorte d'absolu, d'idéal, d'équilibre. Daho meurt souvent, renaît toujours; dans sa carrière comme dans ce qu'il raconte de sa vie intime dans ses chansons. Daho est un phoenix et cette idée me plaît beaucoup.

Du côté du cinéma rien à signaler en revanche. En attendant la sortie du film de Haneke et de celui de Bruno Dumont.


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