vendredi 10 juillet 2009

mardi 7 juillet 2009

MOI (3) : La jerbe

De toute façon aujourd'hui j'étais de mauvaise humeur. la faute à un torticoli attrapé sans doute dans la nuit et à un mal de tête consécutif au dit torticoli (ça fait nom de pâtes non?).

Et pour m'achever j'ai allumé la télé pour regarder quelques minutes de l'hommage à Jackson.
J'ai tenu dix minutes pas plus. J'ai trouvé ça lamentable, horrible, dégoûtant...
ce show, cette émission de variété avec le cercueil sur scène on aurait dit son concert à Londres. Je me demande même comment les promoteurs de ses spectacles n'ont pas pensé à faire une tournée mondiale avec le cercueil. Je suis sûr qu'ils y ont pensé.
Pourtant y a pas grand chose qui me choque dans la vie mais là j'ai trouvé que ce mélange d'enterrement et de concert télévisé est le sommet de l'horreur de l'époque.
Je me fiche assez de Michael Jackson. J'aimais certaines de ses chansons mais il y a bien longtemps que je ne me souciais plus de se qu'il pouvait faire. Ses ennuis judiciaires avec les petits n'enfants m'avait encore plus détourné de l'intérêt éventuel que j'aurais pu lui porter.
Et puis je n'en peux plus d'entendre parler de lui depuis deux semaines... Mais là ce show c'est le comble de l'horreur. Ca sent la fausse tristesse de la famille. Je ne peut m'empêcher de penser qu'ils ne l'aimaient pas tant que ça, qu'ils le jalousaient, ou encore qu'ils se réjouissent de l'argent qu'il vont pouvoir faire sur son dos désormais.
Il n'y a décidément que les Américains pour inventer pareil chose, mêlant spectacle, cynisme, argent, mort... C'est à peu près aussi aussi méprisable que le débarquement américain en Irak à l'heure du journal télévisé.
Bon entre parenthèse on est vraiment dans ce que Paul Virilio appelle la "mondialisation des affects", cette communion autour d'un drame. C'est consternant.

Sinon pour échapper à ça je vous conseille de lire la revue Ravages, éditée par Descartes et cie et qui se trouve en librairie. Au sommaire plusieurs textes autour de l'infantilisation de nos sociétés, signés par Stiegler, Virilio, Stiglitz, Barber... Mais aussi une "interview fictive" de Nietzsche à ne pas rater.

Sinon vous pouvez aller voir Wathever works de Woody Allen. C'est du Allen tout craché, classique, sans grandes surprises mais on y passe un bon moment.

samedi 4 juillet 2009

MOI (2) : Sur Paris

Entendu aujourd'hui dans le métro (une fille dit à sa copine):
"Tu vois je regrette pas d'être sorti avec le parisien, tu te souviens? Parce que maintenant je sais bien me repérer dans Paris."
Ben oui on sert à ça des fois, nous les mecs...

Ha oui et puis j'ai entendu pour la millionième fois cette expression que je déteste: "Je reviens SUR Toulouse". Rien à voir avec Toulouse, ce qui me gêne c'est le "SUR". Je déteste cette façon de parler, en premier lieu parce que ce n'est pas français, on dit: "Je reviens A Toulouse".
Ensuite parce qu'il y a quelque chose d'hégémonique, de possessif que je déteste. Une façon de s'approprier un lieu, une ville (un côté "marche SUR Rome"). Et puis des fois ça se transforme carrément en une véritable conquête: "Je reviens sur Toulouse puis ensuite je serais sur Madrid, et en août je serais sur Berlin". Là c'est Attila!
Pourquoi vouloir s'approprier le monde de cette façon? Ca me fait penser à une publicité il y a quelques années pour un opérateur de téléphonie qui se terminait avec un homme qui tenait la planète dans ses mains (ça vous rappelle rien? un film... non?).
Et puis ça manque de simplicité, d'humilité de parler comme ça, de s'approprier les lieux comme ça... Il y a aussi un côté "Village global" (je déteste cette expression inventée pour nous faire croire que le monde est aussi sympathique qu'un petit hameau...). Voilà c'est dit !

Sinon j'ai pris un verre avec L. qui quitte Paris pour aller vivre dans les Alpes de Haute-Provence. Elle dit qu'elle n'a jamais quitté Paris plus de deux mois consécutifs depuis sa naissance, qu'elle a besoin de calme, pour lire, réfléchir... vivre quoi... Oui je la comprends même si je redouterais un peu l'hiver pour ma part... Encore que... Mais elle reviendra de temps en temps A Paris.

Par ailleurs l'attitude de AV me déçoit quelque peu...

mercredi 1 juillet 2009

MOI (1): Tentative



Tentative.
Depuis l'ouverture de ce blog j'ai esquivé l'aspect le plus répandu des blog: parler de soi et de sa vie palpitante. Encore que, parler des choses vues, lues, entendues soit une façon de parler de sa vie et de soi. Et puis j'ai quand même joué le jeu en disant finalement pas mal de choses sur moi dans la section "Fiction", la plus ou bien nommée.
Mais c'est d'abord pour n'ennuyer personne avec ma vie que je considère relativement banale que je me suis retenu. Et sans doute aussi parce que ça me gênait me livrer le quotidien à des gens pour la plupart inconnus (oui il y a dans mes stats des lecteurs un peu partout dans le monde, bon vous me direz ils viennent au hasard et en plus qu'est-ce que ça peut faire qu'ils savent tout ça sur moi... oui, vous avez raison). Mais quelque chose me dérangeait.
Non pas que cela ne me dérange plus désormais mais j'en envie de tenter. Pour voir. Alors je ne promets pas de me lancer très rapidement dans l'égrenage de mes activitées quotidiennes et mes états d'âmes mais je vais y venir sans doute petit à petit. En fait le seul biais intéressant là-dedans me semble être la distance et l'humour que l'on peut avoir par rapport à soi dans cet exercice. C'est à mon avis cela le défi... (oui je sais ça commence pas fort dans ce billet).
La seconde chose qui me pousse aussi c'est que j'ai envie d'avoir des réactions, des commentaires. Jusqu'à présent j'en avais peu ou alors par mail, ou alors quand je croisais des gens qui avaient lu... Je me dit souvent que c'est soit parce que ça ne provoque pas de réaction (pffff...) soit parce que les gens n'osent pas se lancer dans certains sujets abordés parce que le blog serais un peu trop "sérieux". Je m'interroge beaucoup là-dessus en fait... si si...
Alors voilà il y aura désormais dans ce blog une section intitulée humblement "Moi".