samedi 29 novembre 2008

Two lovers

J'avais envie de me réchauffer devant une belle histoire d'amour (hé oui ça arrive...) et j'ai vu un film auquel je ne m'attendais pas vraiment. Qu'est-ce que j'attendais? Ho je sais plus...
Mais le film m'a décontenancé dès le début. Ce faux suicide et ce sinistre appartement de parents, et surtout ce personnage pas vraiment aimable auquel on a pas vraiment envie de ressembler.
Et puis c'est lorsque les femmes paraissent que le film commence à vivre. Et là je me suis senti comme le personnage de Joaquin Phoenix... pas insensible au charme de Vinessa Shaw. 
Cette fille qui déboule dans sa chambre et qui s'intéresse et cette façon quelle a de le regarder. C'est presque trop facile... et on craque forcément.
Mais il y aussi la voisine, Gwyneth Paltrow et là dès qu'elle apparaît on a envie de l'embrasser.
Comme Joaquin Phoenix en somme.
Et c'est (pour moi) la force du film. Me mettre face à cette ambivalence permanente face à ces deux femmes. Entre la raison avec cette belle et aimante femme, et le coeur avec cette fille un peu folle, un peu fragile.
Ce tiraillement si simple, banal, James Gray le retranscrit très bien.
Peut-être attendais-je quelque chose de plus romanesque, de moins sec. Et de moins classique dans la mise en scène. Parce que là on peut dire que c'est ultra-classique. même si c'est très réussit lorsqu'il tente le plan-séquence notamment dans cette superbe scène entre Phoenix et Paltrow sur le toit. Là on sent toute la détresse du personnage et on ne peux que s'y identifier, repenser à des choses connues.
Le faux suspense du départ avec Paltrow me semble un peu too much... téléphoné. Et puis je ne peux adhérer à cette fin "familliariste", même si bien sûr c'est impossible autrement me semble-t-il pour James Gray.
Je sui sorti du film un peu déçu finalement et curieusement le film m'a un peu travaillé par la suite. Et il s'est embellit dans mon souvenir... ce qui me fait dire que ce doit être le même phénomène qui a touché les journalistes qui avaient unanimement rejetés le film à cannes et l'encensent aujourd'hui...

1 commentaire:

Isabelle Gély a dit…

Alors imagine quand tu es une fille hétérosexuelle ! L'ennui qui s'égraine, une envie frustrée de Surprise. Effectivement, le manque de romanesque et la sécheresse du ton tuent la crédibilité du sentiment amoureux et aucune autre proposition, aucun autre postulat, aucun autre point de vue, ne viennent transcender ce grand rien.