mardi 9 septembre 2008

FICTION (3)


Je dormais mal depuis qu'elle était partie. Je n'avais plus l'habitude de dormir seul.
Parfois la nuit je la cherchais avec ma main et ne trouvais que la moitié froide du matelas.
Son odeur subsistait, malgré les lessives successives des draps. Son empreinte était donc plus profonde que je ne le croyais.

Elle était encore là, dans les fibres du tissus du matelas. Elle n'était pas seule à vrai dire. On pouvait encore distinguer les odeurs d'autres filles. Me revenais alors en mémoire des visages, des corps, des textures de peau. Des prénoms.

Il fallait que je me sépare de ce matelas devenu trop encombrant.
Un matin je descendait le matelas sur le trottoir. Je passais une partie de la journée à le regarder de derrière la vitre de la fenêtre. Le matelas était posé contre un mur, exposé aux regards des inconnus. En fin d'après-midi le camion des encombrants passait et l'emportait.

C'était l'été, il faisait très chaud et je passais la nuit sur le sommier.
Le lendemain j'allais acheter un territoire neuf.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

FINALEMENT DE LIRE TON BLOG CA DONNE DES NOUVELLES DE TOI PEUT ETRE PLUS QU UN COUP DE FIL.
ET OUI.
CA M'ETONNE QUE TU ECRIVES UN BLOG.
AUJOURD'HUI DELIBERATION AVEC CIMINO ET PLUS. LA SEULE EUROPEENNE. PLUTOT INTERESSANT. ET CE SOIR LE MARIAGE DE MARIA BRAUN. FANTASTIQUE. ME RAPPELLE QUE LE CINEMA A PU ETRE BIEN ET QUE LES FEMMES PEUVENT PENSER. JE T'EMBRASSE FORT.